A quelques jours du scrutin, François Hollande conserve son avance sur Nicolas Sarkozy mais, selon les derniers sondages, l’écart entre les deux finalistes se réduit quelque peu.
Les analystes expliquent ce léger rapprochement par le fait que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui préfèrent M. Hollande sont passés de 86% (le 28 avril) à 80%. Quant à son opposant, M. Sarkozy, il gagne des votes chez les électeurs de François Bayrou; si 32% optaient pour le candidat-président le jour du Premier tour, ils sont maintenant 40%.
Dans cet électorat, les deux candidats perdent du terrain au sein des sympathisants du Front national : passant de 60 à 54% pour Nicolas Sarkozy et de 18 à 14% pour François Hollande. De plus, le nombre de citoyens qui préfèrent voter blanc ou tout simplement s’abstenir a augmenté de 10% (de 22 à 32%).
Selon une étude effectuée par Ipsos Logica Business Consulting pour Le Monde, « il n’y a pas d’indication d’un sursaut de mobilisation », au grand dam des membres de l’équipe de campagne de M. Sarkozy. Avec respectivement 90% et 91% d’électeurs décidés à se rendre aux urnes, les électorats de Premier tour de MM. Sarkozy et Hollande sont les plus mobilisés.
La même étude tentait de déterminer le degré d’adhésion ou de rejet pour l’un et l’autre des candidats en tête. Il s’est avéré que le résultat favorise davantage M. Hollande : 20% des gens interrogés souhaitent vraiment sa victoire contre 17% pour M. Sarkozy. On remarque cependant que l’anti-sarkozysme connaît un net recul par rapport à fin février, alors que 57% des personnes sondées disaient souhaiter vraiment la défaite du président.
En conclusion, on peut dire de cette campagne qu’elle a réussi à faire baisser d’un cran le nombre de citoyens désireux de voir remplacer M. Sarkozy; d’autre part, elle a également permis à M. Hollande d’augmenter le nombre de ses convaincus. Si en février dernier, seulement 14% des sondés affirmaient souhaiter vraiment sa victoire, le taux a désormais grimpé de six points.
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