Finie la campagne modérée de Barack Obama axée principalement sur des messages d’espoir et de changement, en 2008. Aujourd’hui, s’il désire se maintenir à la tête des Etats-Unis, il n’a d’autre choix que d’attaquer la crédibilité de son principal adversaire, le républicain Mitt Romney.
Depuis près de deux semaines, l’équipe du candidat-président s’en prend à la carrière de M. Romney alors qu’il dirigeait le fonds d’investissement Bain Capital. Des publicités ont été diffusées dans lesquelles on peut entendre d’anciens employés licenciés traiter Mitt Romney de « destructeur d’emplois » et « de vampire qui dépouille les pauvres pour donner aux riches ». Le but de l’exercice : faire douter de la capacité de M. Romney à devenir un bon président pour les Américains.
De son côté, M. Obama se fait reprocher par son concurrent le problème du chômage au pays – même s’il a diminué – qui reste de trois points supérieur au taux de 2008. Au cours de la récession – au cœur de laquelle Barack Obama entrait en fonction – la moitié seulement des emplois perdus ont été regagnés.
Selon les conseillers du président sortant, cette stratégie offensive va se poursuivre et sera même prolongée par un appel à vérifier le bilan de M. Romney, alors qu’il était gouverneur du Massachusetts, de 2003 à 2007.
Ce dernier semble préférer ne pas trop parler de cette période car, à l’époque, il avait mis en place une réforme de l’assurance-maladie semblable à celle qu’avait signée M. Obama en 2010 – « un repoussoir pour les républicains ».
Certains alliés du président manifestent cependant leur malaise face à des attaques aussi musclées. Le 6 novembre, le vote centriste pourrait faire la différence. Nous verrons bien…