Depuis deux jours, on peut lire dans les médias que les accidents en cascade, survenus dans la centrale japonaise Fukushima-Daiichi 1, auraient généré de la pollution radioactive qui aurait affecté certains aliments. Entre autres des échantillons de lait, d’épinards et de kakina (légume local à feuilles vertes). La contamination semblerait plus élevée à Hitachi dans la préfecture d’Ibaraki.
La situation a été jugée suffisamment grave pour que soit exigée de quatre préfectures du nord-est la suspension de la distribution de ces produits. On a retrouvé des traces de radioactivité non seulement à proximité immédiate de la centrale de Fuskushima, mais aussi au nord de la préfecture d’Ibaraki, c’est-à-dire entre 80 et 120 kilomètres de l’endroit. Le taux d’iode y est également anormalement élevé.
Pas de quoi s’alarmer
Pour l’instant, le gouvernement japonais assure que les niveaux relevés ne présentent pas de danger pour la santé humaine. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) partage cette opinion : « Une exposition de courte durée aux niveaux de radiations relevés sur les épinards contaminés ne pose pas de risque pour la santé à court terme. La Criirad reconnaît également que la consommation d’aliments contaminés ne représente pas un « risque immédiat ». Ce serait la répétition de l’ingestion répétée d’aliments pollués par la radioactivité qui pourraient provoquer des cancers, précise Jean-Luc Godet, directeur à la Direction des rayonnements ionisants et de la santé à l’ASN.
Mais à long terme…
Selon l’ASN, des contrôles extrêmement serrés sur les produits agricoles devront être effectués pendant des années et des années pour éviter tout risque. Il faut savoir, qu’une fois dans le sol, certains radionucléides le contaminent pour de très longues périodes. Par exemple, le césium 137, qui se fixe dans les tubercules et les racines, pourrait affecter certains légumes sous terre pour plusieurs années.