Après la tuerie survenue récemment à Toulouse, la sécurité est propulsée en avant-scène dans la présente campagne présidentielle en France. Les Français s’attendent donc à de l’engagement dans ce sens de la part des candidats mais ils gardent la tête froide.
Si les politiciens accordent à la question tout le sérieux qu’elle mérite, ils n’ont pas profité des tragiques circonstances pour « gonfler » leur capital politique. Selon un analyste d’IFOP, « …les questions économiques et sociales, qui dominaient la campagne avant que Mohamed Merah n’ouvre le feu sur une école juive lundi, devraient rapidement revenir au premier plan ».
Évidemment, la question de la sécurité demeure au centre des débats. Le parti présidentiel reproche au camp socialiste d’avoir nié le potentiel de danger que représente l’intégrisme en France en s’opposant aux mesures législatives que proposait le gouvernement pour lutter contre la criminalité; les socialistes, quant à eux, mettent en évidence les lacunes des services de renseignement dans le suivi du jihadiste.