Samedi dernier, les Folies Bergères invitaient, dans le contexte de l’Inter-LGBT, les candidats à l’élection présidentielle française à faire état de leurs propositions pour les droits des gays, lesbiennes, bis et transsexuels. Seuls les représentants du Fond National n’étaient pas invités puisque, selon un porte-parole du LGBT, « le fonds de commerce de ce parti reste la discrimination ».
D’emblée, Jean-Luc Mélenchon et Éva Joly furent les seuls candidats à s’être rendus en personne sur la scène de célèbre théâtre parisien. Les organisateurs du Parti socialiste, ont assuré cependant que François Hollande serait venu à cette occasion s’il n’avait été retenu à La Réunion pour un meeting.
Quant au candidat-président, son représentant s’est fait huer par l’assistance. En effet, plusieurs se rappelaient que Nicolas Sarkozy avait promis en 2007 de créer « une union civile homosexuelle qui ne passe pas par la greffe du tribunal d’instance, mais par la mairie », promesse à laquelle il n’a pas donné suite. De plus, en cours de la présente campagne, M. Sarkozy a clairement affirmé son refus d’ouvrir le mariage à tous les couples, pas plus qu’à l’adoption.
En revanche, la plupart des candidats de gauche à la présidentielle se sont dits d’accord pour reconnaître aux homosexuels le droit au mariage et à l’adoption. Jean-Luc Mélenchon a avoué avoir évolué sur ces questions. La candidate socialiste a affirmé, qu’en cas de victoire, « une loi serait votée dans ce sens au plus tard au printemps 2013 ». Ont été mentionnés également les engagements de François Hollande sur des sujets tels que la lutte contre l’homophobie et la transphobie, le statut de coparents, et autres. Quant à Éva Joly, elle a remporté un vif succès en rappelant que le premier mariage homosexuel a été célébré par Noël Mamère, un Vert, et s’est prononcée sans aucune ambigüité pour l’égalité des droits.